Alors, heureuse?

Alors, heureuse ?

Auteur : Jennifer Weiner

Éditeur : Pocket (2011)

Pages : 560

« Arrêter de nous considérer comme des corps et nous voir plutôt comme des êtres humains. »

Résumé : 

Jusqu'à présent, tout allait bien pour Candace Shapiro. Vingt-huit ans, trop de rondeurs mais beaucoup de charme et suffisamment d'esprit pour s'être imposée comme journaliste. Elle avait même fini par accepter que papa ne revienne jamais, que maman soit amoureuse d'une femme et que Lucy, sa petite sœur, danse les seins nus pour arrondir ses fins de mois. Mais le jour où elle découvre sa vie sexuelle relatée par le menu dans un grand mensuel féminin, ce jour-là... tout déraille. Le responsable de cette délicate attention ? Bruce, son ex, qui, à l'évidence, vit lui aussi de sa plume en confiant à l'Amérique tout entière le détail de ses amours avec une femme " différente " ! D'abord furieuse, Candace a le choix : sombrer dans la dépression... ou rebondir et donner raison à celles qui pensent que, oui, on peut être heureuse sans avoir à mincir ! "

Mon avis : 

J’ai peiné à me procurer ce livre qui par deux fois a été annulé par le vendeur sur Priceminister grrr. Heureusement, mon copain Gibert Joseph et ses livres d’occasion est venu à mon secours !

Alors déjà, ne pas se fier à la quatrième de couverture qui, je trouve, induit le lecteur en erreur, tout comme sa couverture d’ailleurs. Quand je suis tombée sur ce livre, il était catalogué « chick-lit ». Je ne suis pas du tout une spécialiste du genre, j’ai du en lire, en tout et pour tout, deux…c’est dire ! Mais dans ma tête, la chick-lit c’est un roman, drôle, décomplexé avec des situations burlesques dignes de Bridget Jones et je me suis totalement fourvoyée, du coup je l’ai débuté avec un regard qui n’était pas le bon.

Pour la véritable définition de la chick-lit, si vous êtes dans le brouillard comme moi c’est par ici.

On découvre Candace, jeune femme journaliste et ronde mais qui ne l’assume pas du tout. Elle est très mal dans sa peau et pleure souvent sur son sort. Alors, lorsque son ex, qui travaille pour un magazine, étale leur ancienne vie sexuelle, ça l’achève totalement. Vous ajoutez par-dessus ceci le fait que son père est parti lorsqu’elle était ado, et sa mère est devenue lesbienne… Rien que ça !

Je diviserai le livre en deux parties : dans la première on a Candace qui geint et se lamente sur son sort… On est très loin de la battante que laisse présager la quatrième de couverture. Honnêtement, être amie avec ce genre de femme et à ce moment là de sa vie, il faut vraiment avoir un système nerveux solide ! Il n’y a pas beaucoup d’évolution dans cette partie et Candace a finit par sérieusement m’agacer, on tourne en rond, elle n’évolue pas, bref… la catastrophe. Pour quelqu’un qui s’attendait à un roman drôle et léger, c’est sur que je me suis prise une gifle.

Je désespérais lorsque est apparue la deuxième partie : le revival de Candace. Sa vie va prendre un tournant et divers évènements, plus ou moins graves, vont la faire évoluer. C’est à ce moment précis que j’ai commencé à m’attacher à l’héroïne, sans vraiment m’en rendre compte au départ… Puis j’ai finis par être heureuse lorsqu’elle l’était, peinée, puis à certains moments, j’ai versé ma larmichette. Moi qui ne donnais pas cher de ce roman, je me suis profondément attachée à l’héroïne et c’est là toute sa force.

L’auteure a su parfaitement retranscrire toute une palette d’émotions, et je pense, a su être vraiment proche de la réalité. Comment régirions-nous à la place de Candace ? L’auteure le décrit parfaitement et avec justesse. J’ai assisté à un beau parcours de femme au final, et j’ai aimé cette hargne à vouloir reprendre les rênes de sa vie !

La fin est téléphonée mais je dirais que c’est la fin à laquelle on s’attend dans ce genre de roman, et si je ne l’avais pas eus, j’aurais certainement était déçue.

La plume de l’auteur est fluide, sans fioritures et toute adaptée à ce genre de texte. Elle réussit parfaitement à retranscrire les pensées de Candace et à nous les transmettre. Certes, cela part un peu dans le pathos dans la première partie, mais dans la seconde, je l’ai profondément appréciée.

Je ne dirais pas que c’est une belle lecture du fait que ce n’est pas ce à quoi je m’attendais ni ce que je souhaitais lire à ce moment là. Du coup,  cela m’a gâché le plaisir. Mais je suis certaine qu’il fera le bonheur de beaucoup d’autres lecteurs.

"MITIGÉE"