jeudi 26 janvier 2017

Néant

Auteur : Mickaël Parisi
Édition : Autoédition
Format numérique


Résumé :



Marlon est un jeune homme aux pensées suicidaires et anarchistes.
Afin de quitter ce quotidien et ce monde qui ne lui convient pas, il ne trouve rien de mieux à faire que de rejoindre une organisation secrète lui permettant de se faire passer pour mort auprès de la société.
Après avoir assisté à son propre enterrement, Marlon devra effectuer plusieurs tâches pour son organisation afin d'obtenir une somme d'argent suffisante pour recommencer une nouvelle vie ailleurs.
Mais tout ne se passera pas comme prévu. Le seul espoir pour Marlon de s'en sortir semble être un détective privé sociopathe, alcoolique, obsédé sexuel et atteint de la maladie de Diogène.
Comment Marlon va-t-il pouvoir s'en sortir sans laisser de plumes ?

Néant est un livre nerveux, antisocial, violent et critique. Écrit avant les attentats du 13 Novembre 2015, il relate les racines de la barbarie, ou comment des personnes innocentes se retrouvent embrigadées dans des organisations qui les poussent à commettre des attentats. Néant est une grosse claque dans la gueule du système.






"Âmes sensibles s'abstenir", c'est la formule que j'ai retrouvée maintes fois sur le net pour définir ce roman et il est on ne peut plus vrai... Néant n'est pas un roman qu'on lit comme les autres, il n'est pas malléable et n'est pas là pour vous faire passer un bon moment mais plutôt pour vous envoyer un bon uppercut histoire de vous réveiller et d'ouvrir un peu les yeux, plus grands cette fois ci, et observer notre monde, notre société, les gens qu'on croise dans la rue.


Je ne vais pas vous mentir mais dès les premières pages, je me suis fais violence pour continuer le livre. Le langage volontairement poussé à l'extrême de la vulgarité et de l'obscène m'a donné la nausée, mais je comprend fort bien le but de l'auteur quant à son utilisation.
D'ailleurs, blague à part, vu la variété des insultes et autres gentillesses proférées, je me suis demandée où l'auteur allait chercher tous ces termes... Il a une grande imagination ou un petit Robert des insultes et synonymes?

On n'est pas au pays des bisounours mais dans la réalité dans sa version la plus trash et la plus crue. L'auteur est engagé et on sent la violence de son ressentiment à travers ses mots et à travers ses personnages contre un système vérolé dont quelques uns tirent les ficelles et où la majorité joue au pantin.
Je vais être franche, ce fût une lecture difficile, la violence est tellement présente que je devais m'arrêter pour redescendre en pression, ce n'est pas ce que je préfère comme genre mais c'est le style de l'auteur, après ça plaît ou non!


A contrario, j'ai été fortement sensible au message qui s'entrelaçait entre les mots, cette guerre contre un système face auquel on ne peut rien.
Marlon tente de sortir de ce système mais finalement il se retrouve dans une autre hiérarchie avec tout autant de règles et certainement davantage de danger.
Il a la haine contre tous, il n'aime pas les gens et puis c'est tout, mais il ressemble vraiment à une brebis égarée face à une meute de loups.
Tout le long du roman, on a le cœur serré, le suspens est prenant car on se demande comment il va s'en sortir.


C'est un récit particulièrement riche en rebondissements.
Le pauvre Marlon se retrouve dans des situations qu'on n'imaginerait pas dans ses pires cauchemars... rocambolesques, sanglantes ou justes complètement glauques (qu'est ce que tu fais cet aprèm? Oh rien je découpe un cadavre. Ah ok...).

C'est un roman, qu'on aime ou pas, qui fait réagir! C'est une gifle, que dis je, une bonne vingtaine qu'on se prend à travers les pages et qui donnent sérieusement à réfléchir et quand enfin on fait fonctionner son cerveau, on se dit  : Eh bien, on est dans la m***e.


En bref, un roman trash qui met en relief les travers de notre société.


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